La kinésithérapie est l’un des moyens utilisé pour diminuer les conséquences de la paralysie cérébrale. La rétraction musculaire, si elle n’est pas traitée, peut entraîner des déformations articulaires. La kinésithérapie est le premier moyen pour rendre « temporairement » de la souplesse aux muscles touchés. Les étirements représentent 80% des actions réalisées par le kinésithérapeute. Les muscles étirés sont rendus raides à cause de la spasticité. Un muscle spastique va être plus délicat à étirer qu’un muscle normal.
Naturellement, le muscle paralysé va s’opposer à l’étirement. C’est pourquoi, le kinésithérapeute doit réaliser un étirement lent et surtout mettre en confiance le patient afin de permettre la détente de celui-ci. En effet, un stress, une douleur, un bruit plus ou moins violent ou toutes autres événement inattendu, va générer un sursaut auprès du patient qui va engendrer des contractures musculaires et rendre les étirements difficiles et plus douloureux.
À travers mon expérience de kinésithérapie, je souhaite faire comprendre l’impact de celle-ci dans mon quotidien. Je ne me souviens pas de ma première séance. J’ai débuté la kinésithérapie spécifique à la paralysie cérébrale à l’âge de 2 ans. Cela fait 34 ans que j’ai des séances hebdomadaire de kinésithérapie.
Fréquence de la kinésithérapie
Je réalise 3 séances de kinésithérapie par semaine. Chacune de mes séances durent 1h. Mes séances consistent à étirer l’ensemble des chaînes musculaires de mon corps, notamment mes jambes qui sont constamment raident. Les séances si possible, doivent être espacée au moins de 24h pour permettre au corps de récupérer. Réaliser 3 séances dans la semaine demande une organisation pour ce rendre au cabinet et assurer des moments de pauses pour pouvoir récupérer de la fatigue engendrée par les étirements.
Après toutes ces années, je peux faire le constat suivant : pratiquer de la kinésithérapie ne règle pas les problèmes causés par les conséquences de la paralysie cérébrale. Néanmoins, la kinésithérapie permet « d’encadrer la spasticité » en limitant les raideurs musculaires et entretenir une souplesse acquise plus tôt. Par conséquent, la kinésithérapie diminue les douleurs liée aux contractures et donc la fatigue engendrée.
Séance de kinésithérapie pour ma paralysie cérébrale
Mes séances de kinés sont toujours identiques 3 fois par semaines. Elles consistent à effectuer différents étirements sur les muscles suivants :
- Triceps
- spoas
- quadriceps
- lombaires
- adducteurs
- ischios
- chevilles
- orteils
Ces étirements me permettent de passer une bonne journée et garder ma souplesse. Néanmoins, l’efficacité est très variable c’est pourquoi je dois effectuer plusieurs séance par semaine. Les étirements ne sont pas agréables et souvent douloureux. Il est important de trouver un(e) kinésithérapeute à votre écoute. L’environnement, le moment où sera réalisée la séance de kiné n’est jamais le même. Être fatiguée, stressée, malade, énervée, etc… va modifier les réactions de votre corps aux étirements. Votre kiné, qui bien souvent en cabinet libérale, ne connait pas la paralysie cérébrale, doit être d’autant plus attentif à ses changements. C’est pourquoi, une bonne séance est un travail d’équipe ! Si vous avez un bon filling avec votre kiné, c’est mon cas, il ne faut pas hésiter à lui dire dans quel état vous êtes. Laissez lui le temps d’apprendre à connaitre les réactions de votre corps.
Compléments à la kinésithérapie dans le cas de la paralysie cérébrale
Vous l’aurez compris la kiné est le premier soin dans la paralysie cérébrale mais insuffisant pour apporter un confort de vie. Plusieurs alternatives existent: les opérations chirurgicales ciblées, le baclofène pour diminuer les contractures et surtout trouver une activité qui vous détende comme pratiquer une activité sportive !