La résilience est un mot qui vous accompagne depuis votre naissance pour penser vos maux. Comment faire preuve de résilience peut aider à vivre avec un handicap ? Une fois ce mot prononcé vous n’irez pas mieux. La résilience est un processus. C’est un entraînement de tous les jours.
Prendre conscience de son corps
La prise de conscience de son corps arrive dans l’enfance. Dans le cas d’un handicap de naissance, cette prise de conscience est compliquée par les problèmes de motricité. La prise de conscience de son corps arrive sur le tard et surtout par le regard de l’autre.
Petite j’ai mal vécu le regard des enfants et des adultes. Je ne comprenais pas leurs yeux insistants. J’avais déjà conscience de mon handicap simplement je ne voyais pas de différence entre eux et moi. Ces mauvais regards ont entrainé chez moi le rejet de mon corps.
Pourtant, la prise de conscience ne doit pas passer exclusivement par le regard de l’autre. Il faut se regarder en face et oser ! A cause des contractures de mes pieds, j’étais persuadée que les chaussures à talons n’étaient pas faites pour moi. Je regardais avec envie toutes ses belles chaussures. Un jour j’ai franchi ma peur en achetant ma paire de bottes en daim. Certes j’ai dû et je ruse toujours pour les enfiler, qu’est-ce que je suis contente !
Accepter ses limites
La résilience passe par l’acceptation de ses limites. Accepter ses limites ne signifie pas « Je ne peux plus rien faire » plutôt « Ok, je ne peux pas tout faire. Comment garder mon autonomie ? » Malgré toute ma bonne volonté, je sais que je ne pourrais pas tondre mon petit carré de pelouse ! La solution ? Je délègue !
La résilience pour faire jaillir votre potentiel
Grâce à la résilience votre potentiel va jaillir. Faites la liste de vos activités quotidiennes. Vous serez heureux, heureuse de constater qu’elle est longue et parfois plus riche que quelqu’un dit « valide ». Faites de votre handicap un ami. Regardez ce qu’il vous apporte de positif. Pour ma part, il me protège de la situation stressante liée au COVID -19. Pourquoi ? Parce qu’il m’a appris la patience, la créativité et le temps de vivre.
- La patience : mes transferts prennent un certain temps.
- La créativité : pour faire face au petit tracas du quotidien comme ramasser un objet au sol derrière un meuble.
- Le temps de vivre : les souvenirs de mes chambres d’hôpital m’aident à ne pas oublier qu’il faut vivre l’instant présent en l’appréciant au maximum.
Attention ! Je ne dis pas que j’y arrive tous les jours. Je m’entraîne.